Le SNICS-FSU : un syndicat incontournable pour défendre la santé à l’Éducation Nationale et dans l’enseignement supérieur. 

Au cœur d’un système éducatif en constante évolution, les infirmières de l’Éducation nationale occupent une place essentielle : présentes au quotidien auprès des élèves, elles assurent soins, écoute, prévention, dépistages et accompagnement dans des contextes souvent complexes. Pourtant, leur rôle – central pour la réussite scolaire et la santé publique – a longtemps été méconnu. C’est dans ce contexte qu’est né, au début des années 1990, le SNICS-FSU, aujourd’hui premier syndicat représentatif des infirmières conseillères de santé.

Un syndicat né d’une conviction forte : la santé scolaire est indispensable

À sa création, la santé scolaire manque de reconnaissance et de moyens. Le service médical vient d’être démantelé et les missions infirmières restent floues ou mal comprises. Face à ce vide, un groupe de professionnelles décide de fonder un syndicat entièrement consacré à la santé à l’École. Leur objectif : défendre une profession trop souvent isolée, affirmer son expertise spécifique et promouvoir une vision ambitieuse de la prévention et du soin auprès des jeunes.

Depuis le début, le SNICS-FSU porte une ligne claire : l’infirmière de l’Éducation nationale est une professionnelle autonome, experte de la santé des élèves, et non une exécutante ou une auxiliaire. Cette idée structure toutes ses actions depuis plus de trente ans.

Trente ans de combats et d’avancées structurantes

L’histoire du SNICS-FSU est marquée par des victoires qui ont façonné la profession actuelle : la reconnaissance du rôle d’écoute et de relation d’aide, la formalisation du conseil en santé, l’officialisation de la consultation infirmière, le bilan de santé obligatoire confié aux infirmières, ou encore les revalorisations indiciaires et l’accès à la catégorie A.

Le syndicat a également joué un rôle décisif dans l’abandon de la décentralisation (loi 4D), qui aurait éclaté les missions et affaibli la profession en la soumettant aux choix des collectivités locales. Cette victoire illustre sa capacité à peser politiquement tout en gardant une ligne ferme : la santé des élèves relève de l’État, et l’infirmière doit rester une professionnelle de l’Éducation nationale.

Certaines batailles sont en revanche toujours en cours, notamment celle de l’universitarisation de la spécialité infirmière de l’Éducation nationale, une évolution indispensable pour reconnaître la spécificité et la complexité de ce métier, au même titre que d’autres spécialités infirmières déjà intégrées à l’université. C’est l’un des objectifs majeurs du SNICS-FSU pour les années à venir.

Un syndicat exigeant, fidèle à l’indépendance infirmière

Ce qui caractérise le SNICS-FSU, c’est son attachement intransigeant à l’indépendance professionnelle. Le syndicat défend depuis toujours la nécessité pour les infirmières d’exercer avec autonomie, dans le respect de leur compétence clinique, éducative et relationnelle. Cette position le conduit à s’opposer aux réformes qui dénaturent les missions infirmières ou tentent de les instrumentaliser : Service National Universel, parcours 0–6 ans, Service Sanitaire, dispositifs plaçant les infirmières sous tutelle médicale ou territoriale…

À chaque fois, le SNICS-FSU rappelle un principe simple : on ne peut pas protéger les élèves si l’on fragilise les professionnelles qui en prennent soin.

Pourquoi tant de nouvelles infirmières rejoignent-elles le SNICS-FSU ?

Pour une infirmière nouvellement nommée, se syndiquer au SNICS-FSU, c’est d’abord ne pas rester seule. Le syndicat est le seul entièrement consacré à la profession : il connaît parfaitement les textes, les missions, les difficultés du terrain et les réalités institutionnelles.

C’est aussi trouver un accompagnement solide — qu’il s’agisse de droit, de situations sensibles, de protection fonctionnelle, de questions médicales ou éducatives, ou simplement de comprendre ce qu’on attend d’une infirmière dans l’Éducation nationale. Le SNICS-FSU, ce sont des équipes disponibles, formées, qui travaillent autant sur les enjeux nationaux que sur les réalités locales.

Enfin, rejoindre le SNICS-FSU, c’est faire partie d’une communauté engagée, qui défend les infirmières tout en défendant la santé des élèves. C’est participer à une histoire collective, qui refuse l’invisibilisation du métier et revendique une santé scolaire forte, humaine et ambitieuse.

Un avenir à construire ensemble

Les défis actuels sont immenses : augmentation des besoins psychologiques et somatiques des élèves, explosion des inégalités sociales et de santé, surcharge de travail, manque de postes, complexification des missions. Face à ces enjeux, le SNICS-FSU porte une vision d’avenir : une infirmière par établissement scolaire, un renforcement de la prévention, une véritable politique nationale de santé publique scolaire, et une reconnaissance universitaire de la spécialité infirmière.

Depuis plus de trente ans, son combat reste inchangé : garantir que les élèves bénéficient d’une école protectrice, inclusive et attentive, et que les infirmières aient les moyens d’exercer leur mission avec compétence, autonomie et dignité.